Cap des trois mois : le point sur le matériel

Trois mois, déjà, se sont écoulés depuis le grand décollage. Je ne sais pas si c’est vraiment un “cap”, mais en tout cas, pour nous, c’est la fin d’un premier gros chapitre : celui de la traversée, en train et en bus, de Moscou à Bangkok.

En chiffres, ça donnerait : une cinquantaine de degrés gagnés, environ 15 000 kilomètres parcourus, sans doute quelques kilos perdus et un certain nombre de vêtements égarés ici ou là. Et aussi, une infinité d’animaux croisés : des yacks, des singes, et tout récemment, des varans :

Plus sérieusement, on voulait vous parler du matériel qui nous accompagne dans le voyage. En trois mois, on réalise ce qui nous est indispensable, ce qui l’est moins, et ce qu’on aurait dû penser à prendre.

Les appareils photo
Nous avions décidé de partir simplement avec le matériel déjà acquis pour le boulot : deux petits Reflex que nous connaissons bien. Premier truc chiant : nous avons un Nikon et un Canon. Pas possible, donc, d’échanger les objectifs ! Nous trimballons donc deux objectifs par appareils, et Manu songe sérieusement à renvoyer son zoom même si la perspective de l’expédier depuis le bout du monde de l’enchante pas. Idéalement, donc, on le vendrait sur place. On attend donc un coup du hasard…

Parfois, je regrette de n’avoir pas choisi le combo Reflex / compact. Parfois, j’ai juste envie de sortir avec un petit compact, comme le formidable Canon G12 avec lequel j’avais l’habitude de travailler. Plus discret, moins lourd, plus rapide à dégainer..

La GoPro
Avec cette petite bête, j’ai un attachement sentimental. Elle est toute petite, mais dedans, il y a un peu de toute ma promo grenobloise. Et dès que je la sors, je pense à eux. En voyage, c’est vraiment pratique d’avoir un si petit objet avec une telle force de frappe au niveau de la captation des images.
Après, j’ai deux bémols. D’abord, ce n’est pas si simple de capturer tout ce qu’on veut, surtout si – comme nous – on n’a pas d’écran intégré. On vise au jugé, on tremblote, on n’est pas droit. C’est donc un vrai boulot de s’assurer que la caméra est bien placée, bien paramétrée (et pour ça, l’option wifi doublée d’un iphone est fort pratique). Je me suis promis d’améliorer un peu ce point là. Deuxième bémol : si les images sont superbes, les accessoires, eux, sont un peu décevants. J’ai acheté une ventouse et un pas de vis universel, chacun d’entre eux a perdu des bouts, eu des fissures. Au prix que l’on paye, j’attendais que ça tienne un peu plus longtemps. Ou alors j’ai vraiment deux mains gauches.

Le monopode
Leg du camarade Baptiste C. qui se reconnaîtra, nous avons un très chouette monopode Manfrotto (qui peut même tenir tout seul grâce à trois barres en fer cachées au fond). Problème : on ne l’utilise pas si souvent que ça ! Quand on l’utilise, on est vraiment ravis et nos images sont très propres. Quand on ne l’utilise pas… On le trouve un peu lourd. Mais il est là, avec nous, et il fait partie de la famille.

Le smartphone
Décision de dernière minute avant le départ, c’était franchement une bonne idée, quitte à passer pour des geeks imbéciles. Oui, il est utile d’avoir un smartphone pour se connecter d’un peu n’importe où, surtout en Asie du Sud-Est où les réseaux ouverts font légion. Un grand nombre d’applications sont très utiles aux voyageurs, pas la peine de vous faire un topo là-dessus. Il permet aussi de montrer très rapidement mails et documents scannés quand on en a besoin. Je n’y croyais pas au départ, mais vraiment, on ne le regrette pas.

L’ordinateur
Nos trois usages principaux : le blogging, le traitement des photos et le montage vidéo. Comprenez : si on ne montait rien, on aurait opté pour une tablette ou pour un tout petit ordinateur ultra léger. D’obédience PC tous les deux, si l’on peut dire, c’est en fait un mac que nous avons emmené avec nous, pour sa batterie solide et ses performances vidéo. Aucun regret non plus de ce côté-là, bien qu’il soit responsable du surpoids de nos sacs. Allez, on le confesse : l’ordinateur est aussi notre meilleur ami pour regarder des séries. Merci à lui.

Les liseuses
La liseuse, ou l’ebook, c’était d’abord un cadeau de Noël pour Manu. Pas tellement convaincus de l’utilité de la chose, on l’a d’abord laissée traîner dans un coin. Et puis, après quelques essais, c’est la révélation : ce bout de plastique blanc va devenir notre meilleur ami du voyage. En trois mois, Manu a déjà lu huit tomes de Game of Thrones. Moi, en piquant le précieux petit objet, j’ai dévoré des classiques. Dans un colis, début avril, ma gentille maman m’en a envoyée une aussi. Juste pour moi ! Depuis, je l’ai toujours avec moi et j’ai déjà lu quatre bouquins en un mois. Pour le voyage, c’est réellement très utile : hyper léger, pas douloureux pour les yeux, batterie infatigable. Notre meilleure alliée pour les longues heures de bus. Pour les guides de voyage, je ne sais pas. Ce sont des ouvrages qu’on feuillette plus qu’on ne lit page après page. Si certains d’entre vous ont testé, racontez-nous !